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Récit de la Foire de Libramont – En Terre Bio - Jour 4 et bilan

Dernière mise à jour : 5 août

La journée commence tôt : en direct sur Vivacité à 6h45. Il n'y a encore personne sur le champ de Foire à 6h30. Résumer en 3 minutes l’objectif d’En Terre Bio et de l’UNAB, les enjeux du secteur bio et ce qu’on attend des politiques, c’est loin d’être évident.



L’interview terminé, Dominique arrive à "l'heure normale". Il est 6h48. On repart préparer le petit dej’ des journalistes dans la salle de presse, puis celui des exposants sous le chapiteau.


10h30, on se dirige vers la salle de conférence pour le talk du jour : l’UNAB, Farm For Good, OpenCompass et le bureau d’étude GLImpact organisent un talk sur le reporting environnemental des entreprises agroalimentaires (en présence de la directrice de la FEVIA). En améliorant la durabilité de leurs approvisionnements, elles peuvent considérablement modifier leur impact. Et le reporting environnemental, qui concerne aujourd’hui 5000 entreprises belges, va devenir obligatoire pour toutes les PME : autant s’y préparer dès maintenant. 



Les premiers résultats du bureau d’étude GLImpact sont présentés en exclusivité : selon une évaluation standardisée au niveau européen (PEF), on remarque que c’est en passant par l’agriculture bio et biorégénérative que les industries peuvent minimiser au mieux l’impact environnemental de leur approvisionnement ! Les parcelles « Farm For Good » sont en effet systématiquement meilleure que des parcelles conventionnelles. Nous, on le savait déjà, mais cette évaluation standardisée ne laisse plus planer de doutes. Une très bonne nouvelle pour le secteur.


Dans une présentation détaillée, l’UNAB rappellera aux membres de la FEVIA présents dans la salle tout ce que l’agriculture biologique apporte aux sols, à l’eau, à la biodiversité, à la santé et au climat. Le résumé est dispo sur notre site. Parce que c’est un dossier qui nous tient à cœur, on s’est permis d’insister sur la qualité des eaux souterraines, accrues par les pratiques agricoles bio, et qu’on ne retrouve pas suffisamment dans la méthodologie PEF. Plus d’infos sur cet enjeu, via la page BiEauLogique.

Le débat est enclenché et les discussions se poursuivent En Terre Bio. Cette évaluation standardisée est une véritable opportunité pour le secteur. Il faut absolument la faire connaître et poursuivre la collecte de data par parcelles pour augmenter la base de données.


Le reste de la journée se passe entre discussion avec la FJA autour de l’enjeu crucial d’un soutien majeur aux jeunes qui s’installent (en bio) et avec d'autres acteurs du monde économique sur la rencontre entre l’offre et la demande en bio.


On se rend ensuite chez Agricall, qui conviait tous les syndicats à un échange de clôture. Quelques politiques repassent boire un verre au chapiteau, on parle avec eux des enjeux liés à l’approvisionnement bio des collectivités publiques, débouché monumental pour le secteur, pour autant que les producteurs parviennent à s’organiser pour répondre à ce marché particulier… et que les pouvoirs publics renforcent le soutien financier aux collectivités qui se lancent. La directrice de TCO Services, très active sur ce terrain, se joint à nous. On met aussi Farm For Good dans la boucle, qui pourrait rencontrer cette demande sur les filières céréales. Et on se dit qu’il faudrait beaucoup plus d’acteurs de ce type en Wallonie.


Pendant ce temps, nos producteurs ne faiblissent pas et répondent à la demande des visiteurs du lundi.



La journée touche à sa fin. Libramont aussi. Les co-exposants commencent à démonter leur stand. On essaye de vider les fûts percés avec les derniers copains, dont les discussions semblent toujours aussi passionnantes.


On n’en a pas encore fini mais dans la tête on fait déjà le bilan.


Avant de penser au démontage du lendemain, on regarde en arrière.


Pas mal de frustrations : on sent monter les doutes chez de nombreux producteurs bio, et on n’arrive pas à avoir un réel engagement des politiques ni des grandes surfaces pour les soutenir. On a discuté avec Colruyt et Carrefour, de passage En Terre Bio, mais leurs priorités ne sont pas nécessairement à la durabilité des approvisionnements. On sent venir la disparition de nombreuses fermes sans repreneurs, mais les réponses ne viennent pas. On voit les prix des terres exploser, mais pas de volonté d’encadrer le marché. On avertit d’une potentielle interdiction du cuivre, synonyme de catastrophe pour plusieurs filières bio, mais pas de signaux qui indiquerait que les autorités s’en inquiètent. Bref, on a peu de réponse. On pousse, on tire, on alerte. Mais on va laisser un peu de temps au nouveau gouvernement pour rentrer dans les dossiers.


Beaucoup de positif, aussi : l’ambiance du chapiteau toujours excellente, qui démontre que la bio n’est pas une philosophie qui oppose ni qui manque de respect : sous le chapiteau, on a plein de bios, mais aussi en permanence des gens de tous horizons, conventionnels, ACS, agroécologie, régénératif, d’autres syndicats, de l’administration… En Terre Bio, c’est le témoin d’un modèle autour duquel tout le monde peut se rassembler.


On a aussi cette énergie, avec des acteurs « au taquet » qui veulent dépasser les défis que rencontrent le secteur : Farm for Good, PQA, Coq des Prés, des producteurs ultra énergiques comme la Ferme du Petit Bomal, des entrepreneurs qui osent comme Agronuts, des organisations d’encadrement motivées comme Biowallonie ou le Collège des Producteurs, etc. On sent qu’ensemble, on est capables de bouger les choses. A l’UNAB, c’est ce qu’on essaye de faire : influencer, convaincre, rassembler, construire, soutenir.


Nous remercions la présence des administrateurs lors de la foire, de tous nos membres venus des quatre coins de notre Wallonie, de tous les visiteurs – citoyens, politiques ou entreprise -  qui sont venu boire un verre, causer, refaire le monde En Terre Bio.



Merci à l'équipe de choc qui a géré le bar de main de maîtres et maîtresses, malgré les pieds douloureux.


Rassembler. C’est bien la clé de « En Terre Bio ». Parti de 10m² il y a plus de 20 ans, passé par 500m² avant le Covid, 750m² en 2024. Et les demandes continuent d’arriver. En 2025, on vise 1000m² ?





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